Quelles sont les étapes de réalisation d’un ragréage autolissant ?

Les travaux de construction ou de rénovation passent par la combinaison de plusieurs ouvrages, parmi lesquels le ragréage occupe une place non négligeable. Indispensable pour achever les chantiers, cette réalisation apporte un plus de solidité et d’élégance aux habitations.

Alors, qu’est-ce que le ragréage ? S’il s’agit d’une opération d’enduisage total ou partiel qui vise à obturer les cavités d’un support afin d’en niveler la surface, il faut noter qu’il existe plusieurs types de ragréages, possédant chacun des atouts spécifiques. Le ragréage autolissant fait partie des types de ragréages désormais très prisés. Nous vous présentons le ragréage autolissant, en insistant notamment sur les phases de sa réalisation.

Comment faire un ragréage autolissant-1

Le ragréage autolissant : qu’est-ce que c’est ?

Le ragréage autolissant est une touche de finition qui consiste à appliquer un mortier de nivellement sur un support. Le mortier utilisé est un enduit de correction destiné à lisser la surface du support et à la débarrasser de tous reliefs, inégalités et défauts.

La particularité de ce type de ragréage par rapport aux autres est que le produit lissant utilisé est assez liquide et a une action automatique. Ainsi, il permet de corriger toutes les irrégularités en se propageant pour boucher les creux. L’exécutant n’a donc pas besoin de se servir d’une spatule pour l’étaler. Toutefois, il n’est pas interdit d’utiliser une taloche pour une meilleure répartition de l’enduit.

Ordinairement utilisé avant la pose ou le renouvellement d’un revêtement de sol, le ragréage autolissant sert à enduire différentes surfaces rigides, tant internes qu’externes. Néanmoins, son action est beaucoup plus remarquable sur les surfaces internes présentant des imperfections d’épaisseur inférieure à 2 cm. De même, les types de surfaces les plus concernés sont, entre autres :

  • le béton ;
  • le carrelage ;
  • les dalles synthétiques ;
  • les murs ;
  • etc.

Quel est le processus de réalisation d’un ragréage autolissant ?

Le ragréage autolissant se déroule suivant des étapes bien définies.

Vérification de l’état du sol

Comme pour toute autre opération de ragréage, il est important de s’assurer que la surface à ragréer présente les conditions requises. La première précaution est de mesurer la profondeur des irrégularités. Ainsi, si les défauts à corriger dépassent une épaisseur de 2 cm, il est recommandé d’avoir recours à la chape plutôt qu’à un ragréage autolissant.

Lorsque la surface à ragréer est un sol ou un mur avec ou sans carrelage, la vérification passe par des tests d’humidité et de porosité, qui se font généralement au moyen d’un plastique posé sur la surface exposée. Le plus souvent, l’on y verse de l’eau claire, pour mesurer la vitesse d’absorption du liquide par le support, ainsi que sa susceptibilité à l’humidité.

En effet, puisque les surfaces humides et poreuses nécessitent des traitements particuliers, cette précaution permet de choisir avec soin le produit autolissant adéquat, et d’adopter la technique de lissage convenable.

Réunion des outils

Divers outils sont utiles lorsqu’il faut faire un ragréage autolissant. Ils servent aussi bien à apprêter la surface à ragréer, qu’à préparer l’enduit et à l’appliquer. Parmi ces accessoires, on distingue notamment :

  • l’aspirateur ;
  • le balai ;
  • la brosse ;
  • la lisseuse ;
  • la ponceuse ;
  • la taloche ou la spatule ;
  • le seau ;
  • le rouleau débulleur ;
  • le malaxeur.

En ce qui concerne la préparation du mortier, l’on aura besoin :

  • d’un sac de ragréage ;
  • d’un pot de primaire d’adhérence ;
  • d’un film de polyéthylène ;
  • etc.

Préparation de la surface

À cette étape, le mur ou le sol à ragréer doit être débarrassé de tout ce qui pourrait empêcher l’action de l’enduit autolissant. Il s’agira de nettoyer la surface à la brosse ou au balai, afin d’éliminer l’huile, les résidus quelconques, et toute autre matière susceptible de nuire à l'adhérence du mortier sur la surface. Dans le cas où la surface à ragréer serait déjà carrelée, le carrelage doit être purifié de toute tache de graisse et être maintenu sec.

Application du primaire d’accrochage

Cette étape préalable à l’application du mortier de ragréage est nécessaire, surtout quand la surface à ragréer est très poreuse. Le primaire d’accrochage est prévu pour faciliter et renforcer la liaison entre l’enduit autolissant et le sol ou le mur destiné à l’accueillir. L’application se fait au moyen d’un rouleau ou d’un pinceau.

Préparation du mortier

Généralement, le ragréage autolissant est disponible en commerce sous forme de produits bicomposants ou monocomposants constitués de poudre, de primaire d’adhérence et de résine. Pour préparer le mortier, on mélange la poudre à de l’eau, avant d’agiter le tout à la main, ou au moyen d’un malaxeur. Au bout de trois à cinq minutes, on obtient un mélange homogène, épais et coulant.

Versement du mortier de ragréage

À ce stade, le mélange homogène obtenu est répandu sur le support. On verse le mortier d’un seul geste, après avoir pris le soin de marquer au feutre les trous et les parties spécifiques à recouvrir. Si la surface à ragréer est un sol d’intérieur, il est recommandé de commencer le versement à partir du fond de la pièce, pour l’achever au niveau de la porte.

Étalage de l’enduit

L’enduit autolissant est fait de manière à se répandre de lui-même. On peut donc se passer de l’étape de l’étalage. Toutefois, elle peut s’avérer utile dans certains cas. Pour être sûr que tous les creux seront bouchés, procéder à un étalage à la lisseuse n’est pas vaine précaution. Il est également possible de faire la répartition au râteau, à la taloche, ou à l’aide d’un rouleau débulleur.

Le temps de séchage

Il faut compter entre 4 et 12 heures pour que le mortier autolissant sèche complètement. C’est notamment le temps de séchage à respecter quand la surface ragréée doit accueillir de la moquette ou du carrelage. Si une peinture est prévue, le temps de séchage s’allonge à 72, voire 168 heures.

Toutefois, il est à noter que le temps de séchage peut varier en fonction des composants du mortier. En outre, si la surface ragréée est un mur ou un sol d’intérieur, il est nécessaire de couper le chauffage puisque l’enduit autolissant ne supporte pas la chaleur.

Comment faire un ragréage autolissant-2

Combien coûte un ragréage autolissant ?

Les dépenses pour une réalisation de ragréage autolissant concernent notamment l’achat du produit de ragréage et le paiement d’un professionnel. Le prix moyen du sac de produit ragréant est compris entre 10 et 30 €, pour chaque mètre carré à recouvrir. Pour une surface de 5 m², il faudra acheter un minimum de 25 kg de poudre de ragréage autolissant.

Opération généralement simple, on peut faire le ragréage autolissant par soi-même. Néanmoins, faire appel à un professionnel permet de s’assurer d’un ouvrage réussi de bout en bout, ce qui n’est tout de même pas sans incidence sur le coût de la réalisation. Il faudra compter entre 3 et 20 € pour s’offrir les services d’un maçon ou d’un carreleur.

En définitive, le ragréage autolissant est une opération de nivellement appliquée sur diverses surfaces rigides et présentant des inégalités de petite épaisseur. Cette alternative au ragréage autonivelant est une finition recommandée pour avoir une surface lisse et régulière, qu'il s'agisse de parquet, de moquette, de carrelage, etc. Le ragréage autolissant permet de solidifier les ouvrages, en plus de se présenter comme un atout ornemental.

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